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Dans le cœur futuriste des surfeurs

Stephanie Gilmore est sept fois championne du monde de surf. Elle est convaincue que la quête de la perfection peut nous rendre heureux. Elle nous explique pourquoi.

Texte: Nadine Kaminski − Photos: Ian & Erick Temps de lecture : 4 min.

Steph Gilmore avec sa planche de surf

Quand as-tu envisagé pour la première fois de devenir surfeuse professionnelle ?

J'avais environ douze ans. Je suis tombée follement amoureuse du surf quand j'en ai fait pour la première fois, même si j'étais encore trop jeune pour vraiment comprendre ce qu'il se passait. Lorsqu'on sent pour la première fois le sel sur sa peau et l'excitation, le défi de l'océan, on n'a pas de doute : c'est plus qu'un sport, c'est un style de vie. J'ai commencé à participer à des compétitions à l'âge de 13 ans, j'ai rapidement remporté mon premier trophée et j'ai pensé : c'est la sensation la plus forte que j'ai jamais ressentie ! Je veux me consacrer entièrement à ce style de vie. Je veux devenir l'une des meilleures au monde. Et après, on verra. 

 

A tes débuts, y avait-il des modèles féminins qui ont pu t'orienter ?

Oui, il y avait indiscutablement quelques femmes qui avaient très bien réussi en tant que surfeuses professionnelles. Et même si je n'accordais pas beaucoup d'attention au monde de la compétition à l'époque, le marketing qu'il y avait autour d'elles donnait tout simplement envie de surfer. Je voulais faire partie d'une bande de filles, mais pas seulement pour me faire dorer au soleil et regarder les garçons. Je voulais aussi aller dans l'eau et faire ce qui me plaît. 

 

Quel style de surf admires-tu le plus ? 

Lisa Andersen a toujours été une de mes idoles, parce qu'elle associe une mentalité compétitive à un superbe style. D'ailleurs, je trouve que certains des meilleurs surfeurs masculins au monde surfent avec un style teinté de féminité. Il y a une réelle élégance dans leurs mouvements. Et c'est ce qui les distingue positivement des autres surfeurs masculins, plus agressifs. Les femmes n'ont pas à essayer de changer leur façon de surfer, bien au contraire ! 

Tu as déjà remporté sept championnats du monde. Comment rester ambitieuse après tous ces succès ?

Même si je gagnais encore une vingtaine de titres de championne du monde, je n'aurais toujours pas l'impression de dominer l'océan et de pouvoir dire : « C'est fini pour moi ». Il reste tant de défis à relever ! Et il y a tant d'autres surfeuses incroyables qui vont à l'assaut de vagues énormes ou qui réussissent des figures aériennes incroyables. Elles ont peut-être un peu moins de succès que moi en général, mais elles sont plus douées que moi dans certains domaines, ce qui me permet de rester stimulée. Il y a aussi beaucoup de grands surfeurs masculins que j'admire et qui m'apportent de nouvelles idées. On continue toujours à apprendre, à s'inspirer des autres et des nouvelles expériences. La plupart des surfeurs disent que c'est pour ça qu'on revient tous les jours dans l'océan : parce qu'on ne sait jamais ce que la prochaine vague nous réserve. C'est ce qui est formidable.

 

 

Selon toi, à quoi ressemble la vague parfaite ? 

C'est drôle, car la « vague parfaite » a déjà été produite techniquement dans différentes piscines d'entraînement. Le résultat est ennuyeux. Lorsqu'on est dans l'océan, le plus beau, c'est le plaisir inconnu. On traverse une dune de sable pour rejoindre la mer. Qu'est-ce qui nous attend aujourd'hui ? Les vagues sont bonnes, on pagaye en direction d'une d'entre elles et on la manque. La prochaine sera-t-elle aussi belle ? Il y a vraiment un plaisir à venir, une réelle tension ! Il ne s'agit pas de trouver, mais de rechercher la perfection.

« 

On continue toujours à apprendre, à s'inspirer des autres et des nouvelles expériences. »

Steph Gilmore dans la rue

Tu es une ambassadrice de la protection de l'océan. Peux-tu nous en dire un peu plus ?

Je pense qu'il est de notre devoir, en tant que surfeurs, de contribuer à la sensibilisation du public, parce que nous constatons les dommages de manière plus directe que les gens qui n'ont aucun rapport avec l'océan, ou du moins qui pensent n'en avoir aucun. On voit beaucoup de déchets lorsqu'on surfe. Nous essayons de faire comprendre aux gens que même s'ils ne vivent pas sur le littoral, leurs choix quotidiens ont un impact sur les eaux du globe. Quel que soit l'endroit où on jette négligemment du plastique, il y a malheureusement de grands risques qu'il finisse dans la mer. 

 

Pour toi, c'est quoi un style de vie durable ? Quel conseil donnerais-tu à nos lecteurs ?

Nous devrions tous consommer de manière plus responsable, acheter des produits de qualité qui ont une longue durée de vie, et pouvant être recyclés ou réutilisés. Si vous n'avez plus besoin de quelque chose, donnez-le. Faites vos achats auprès d'entreprises qui tiennent compte du développement durable - par exemple en utilisant des matériaux recyclables pour leurs emballages - ou qui s'emploient à rendre leurs produits plus durables. Informez-vous sur ce que vous achetez et ce que vous utilisez. Par exemple, j'ai récemment fait un tour d'horizon des produits qu'il y a dans ma salle de bain. Shampoing, après-shampoing, nettoyant pour le visage, tout était dans des bouteilles en plastique ! J'ai réalisé que ce n'était pas idéal. Alors, j'ai trouvé plusieurs petites entreprises fantastiques qui fabriquent du shampoing et de l'après-shampoing solides, qui sont seulement emballés dans un petit morceau de papier. Lorsqu'on a fini de les utiliser, il ne reste presque rien. 

 

En dehors de la sensibilisation à l'environnement, que penses-tu que les surfeurs puissent nous apprendre ? 

Je pense que les surfeurs ont quelque chose de futuriste dans leur façon d'aborder la vie. Ils font quelque chose qui les rend vraiment vivants et heureux, qui les rajeunit et qui les maintient connectés à la terre d'une manière qui serait saine pour l'ensemble de notre société. De plus, les surfeurs ont une mission permanente : découvrir de nouvelles choses, se lancer des défis, vivre des aventures… C'est une qualité admirable. Être dans une quête de l’inconnu, en poursuivant un but qui vous exalte peut certainement vous rendre très heureux. 

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Audi Q4 e-tron: Consommation électrique (cycle mixte*) en kWh/100 km: 20,2–16,6Émissions de CO₂ (cycle mixte*) en g/km: 0
Plages de consommation de carburant/électrique et émissions de CO₂ en fonction de l'équipement du véhicule sélectionné.
Seules les données de consommation et d'émissions conformes à la norme WLTP (et non NEDC) sont disponibles pour le véhicule.

Véhicule allemand présenté. Les spécifications mentionnées sont uniquement valides pour l’Allemagne et ne s’appliquent pas aux autres régions.

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