Chaque contribution compte pour la biodiversité

Sur le site de l'usine Audi de Münchsmünster, il faut regarder de près pour repérer les petites abeilles sauvages, qui volent de fleur en fleur tout en bourdonnant. Ces butineuses ont trouvé refuge sur le terrain de 17 hectares du Centre de compétences pour les éléments de châssis high tech, les composants structurels en aluminium et les pièces pressées.
Lorsque l'usine de Münchsmünster a été construite en 2013, Audi a créé un habitat en harmonie avec la nature pour la flore et la faune. Sur ce site et sur d'autres, la protection de la biodiversité constitue une petite partie, mais néanmoins essentielle, des efforts de l'entreprise pour rendre ses lieux de production aussi durables que possible.
À tout cela s'ajoute un autre objectif d'entreprise, présenter un bilan neutre en CO₂1 d'ici 2050. Par conséquent, Audi se concentre sur l'ensemble du cycle de vie de ses produits en réduisant les émissions de CO₂ dans la chaîne d'approvisionnement et en poursuivant ses efforts pour que ses propres opérations de production de véhicules soient neutres en carbone1 d'ici 2025. La marque veille également à ce que les émissions de ses voitures soient aussi faibles que possible pendant la phase d'utilisation. Enfin, elle recycle de manière responsable les pièces de véhicules en fin de vie.
« La biodiversité est un aspect essentiel de l'existence humaine », explique Antje Arnold. La biologiste et porte-parole de la protection de l'environnement chez Audi, coordonne toutes les initiatives en faveur de la biodiversité dans le cadre du programme environnemental d'Audi : Mission:Zero. En 2015, Audi a adhéré à une initiative nationale allemande intitulée "Biodiversité en bonne compagnie", qui constitue un engagement en faveur de la biodiversité. Depuis, Antje passe la plupart de son temps de travail dans des conférences avec les employés d'Audi plutôt que dans la nature.
En effet, l'une de ses misions consiste à sensibiliser les employés à l'importance de la biodiversité.
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La biodiversité est un aspect essentiel de l'existence humaine. »
La biodiversité est bien plus que la variété des espèces. « D'une part, il y a la diversité des écosystèmes. Rien qu'en Europe, nous avons plus de 270 habitats différents de ce type. Si l'un des composants est modifié par les humains, c'est l'ensemble de l'écosystème qui change », explique Antje Arnold. « La variété des espèces est tout aussi cruciale. Tout comme l'est la diversité génétique au sein d'une espèce. Par exemple, s'il n'y a plus que quelques spécimens du tigre du Bengale, cela entraînera un jour une consanguinité et l'espèce sera menacée d'extinction. Car c'est grâce à la diversité génétique que les êtres vivants peuvent s'adapter à l'évolution des conditions environnementales. »
Bien sûr, on ne trouve pas de tigres du Bengale à Münchsmünster, mais 160 sortes de fleurs et 100 espèces d'abeilles différentes y sont désormais établies. En comparaison, on s'attend à ce qu'une réserve naturelle regroupe environ 110 à 120 espèces d'abeilles sauvages. « Nous avons découvert ici des espèces qui étaient considérées comme disparues dans la région depuis 20 ans », explique Antje Arnold. Cela inclut, par exemple, le bourdon Bombus jonellus, qui n'avait pas été observé en Bavière ni dans les Préalpes depuis des décennies. À ce titre, il est actuellement inscrit sur la liste rouge de la Bavière comme "éteint ou perdu".
Les humains bénéficient également d'une biodiversité saine. « C'est la base de l'échange et de la vie, pour nous, les humains. La biodiversité peut être considérée comme un filet très dense au sein duquel nous nous trouvons. Plus il y a de trous dans ce filet, plus nous sommes susceptibles de tomber à travers », explique la biologiste. Or, ce sont les humains qui affectent la biodiversité par leurs actions et leurs conséquences. Prenez le changement climatique, par exemple : « Pour de nombreuses espèces, certaines régions deviennent soudainement trop chaudes, et elles ne parviennent pas à migrer suffisamment rapidement pour éviter la chaleur », explique A.ntje Arnold. « Tout ce que nous faisons a un impact sur la biodiversité. Et la biodiversité est en train de mourir en silence. Nous ne nous en rendons même pas compte si nous n'y prêtons pas attention. »
Une vision globale de la durabilité
Pour vivre de manière durable, il faut penser de manière globale. Chez Audi, la durabilité est au cœur de l'activité de l'entreprise. À cette fin, le groupe garde un œil sur l'ensemble de la chaîne de valeur et se concentre sur les quatre piliers que sont la chaîne d'approvisionnement, la production, l'utilisation des véhicules et le recyclage. La production inclut le programme environnemental Mission:Zero. Ce programme se concentre, lors de la production, sur les quatre champs d'action suivants : la décarbonisation, l'utilisation de l'eau, l'efficacité des ressources et la biodiversité. D'ici 2025, tous les sites Audi devront adopter des opérations de production neutres en carbone. En outre, en raison de l'augmentation des pénuries d'eau et de la baisse de la qualité de l'eau potable dans les régions industrialisées, Audi travaille sur des processus et des circuits d'eau plus efficaces sur ses sites de production.
Quand Antje se promène dans les champs de marguerites, dans les zones boisées et arbustives de Münchsmünster, son enthousiasme se lit sur son visage. C'est un endroit coloré, car de nombreuses espèces végétales différentes y poussent, notamment le gaillet gratteron, la vipérine ou l'armérie maritime.
« Chaque mesure de biodiversité compte, aussi petite qu'elle puisse paraître au premier abord», explique-t-elle. C'est pourquoi, en plus des jardins de prairie, des zones boisées et d'un ruisseau, il y a ici une ruche pour les espèces indigènes, comme l'abeille cardeuse commune, et un hôtel pour les abeilles sauvages, construite par les apprentis du site de production. La protection des abeilles est particulièrement importante pour la nature et les humains. Elles pollinisent les plantes sauvages et les cultures et, au bout du compte, assurent ainsi la nutrition des humains. Du fait de l'agriculture intensive, les sites de nidification et d'alimentation sont devenus très rares pour elles. Des projets tels que celui de Münchsmünster sont d'autant plus précieux pour créer un habitat pour ces insectes.
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Nous devons porter une attention particulière à la biodiversité. Parce qu'elle meurt en silence. »
Même si la zone développée par Audi offre relativement peu d'espace avec ses 17 hectares, elle peut faire toute la différence. « Nous créons ici un habitat dans lequel différentes espèces animales peuvent se reproduire sans être perturbées. De là, elles se propagent plus loin dans la nature », explique Antje Arnold, qui compare l'endroit à une sorte de maternité.
Afin d'obtenir le plus grand impact possible, la biologiste et son équipe sont stratégiquement impliquées dans les projets visant à protéger la biodiversité. Ils utilisent un indice de biodiversité pour déterminer la biodiversité des différents sites Audi, développer une stratégie pour un meilleur équilibre naturel et mesurer leur réussite. Plus les projets sont visibles, avec des prairies fleuries aux couleurs vives et les massifs hauts, plus il y a des chances que chaque employé reprenne ces idées à son compte et poursuive cette mission dans sa vie personnelle. À l'avenir, des ateliers et des visites guidées seront également organisés pour tous. Dans le cadre du nouveau projet de « jardinage urbain » sur le site d'Ingolstadt, les collaborateurs et collaboratrices peuvent désormais eux-mêmes planter dans les massifs hauts. « J'en ai la chair de poule quand je pense à ce que nous pouvons accomplir ensemble », conclue Antje Arnold.
